Il est l’un des premiers artistes à avoir rejoint la communauté KAZoART : nous rencontrons Piloro, un nantais globe-trotter aux influences diverses fasciné par le rapport au temps, le mouvement suspendu qui nous révèle, les émotions qui nous traversent, elles aussi de passage. A l’époque de la réalité augmentée et des visites virtuelles, Piloro offre à KAZoART une plongée immersive dans Verticali 7, une de ses dernières créations…

Sans rêve on n’est rien, on est des machines !

Piloro

Autoportrait de l'artiste Piloro
Autoportrait de l’artiste Piloro

 

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La bio/démarche artistique de Piloro

Artiste peintre originaire de Nantes, son travail se développe autour de la notion du temps, de la mémoire et des émotions. Les corps simplement habillés de bandes, représentant la mémoire de ces derniers. Ils s’opposent aux sentiments et aux pensées. Les symboles se rencontrent, se mélangent aux pigments naturels pour une atmosphère irréelle. Courbes Intemporelles pour une vision onirique de l’homme.  L’empreinte d’un mouvement.

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Piloro, 15MEMO1, technique mixte sur papier, 21X29

 

8 questions de KAZoART à Piloro

 

Vous avez créé une vidéo d’une de vos dernières œuvres, Verticali 7, pour laquelle vous avez aussi intégré une bande-son, quelle était votre intention ?

Je voulais que l’auditeur soit plongé dans le tableau d’une autre manière, au-delà d’une approche physique. J’ai filmé ce tableau de bas en haut avec une musique afin de créer une immersion totale. C’est une façon originale de découvrir une œuvre et le travail d’un artiste, la vidéo est un réel outil de promotion de l’œuvre. J’ai ce savoir faire du travail du son et de l’image, donc pourquoi se priver ? C’est intéressant pour le spectateur. Le teaser fait 38 secondes, la version intégrale quant à elle dure un peu plus de 8 minutes, une plongée expérientielle dans mon univers.

Voir la version complète de la vidéo (8 min)


D’une manière générale, vous n’aimez pas trop vous exprimer sur vos œuvres, vous préférez les laisser parler d’elles-mêmes ?

Oui, je n’aime pas trop m’exprimer, c’est vrai, d’où la vidéo, mais je le fais volontiers pour KAZoART qui me plait beaucoup !  D’une manière générale  je veux laisser l’auditeur travailler par lui-même. Je n’ai pas envie de me mettre en avant, je m’exprime plutôt à travers mon œuvre, mon art.

Piloro, 14MEM04, technique mixte sur papier, 32X24
Piloro, 14MEM04, technique mixte sur papier, 32X24

Votre travail se développe autour des thèmes « du temps, de la mémoire et des émotions », y a-t-il chez vous une forme de nostalgie?

L’axe de mon travail est dédié à l’histoire de l’Homme, de chaque personnage. Ce qui m’intéresse c’est la partie expérimentation, tout ce que l’Homme a déjà fait. Il y a une importante nostalgie, oui, je la laisse vivre à l’auditeur, c’est une parenthèse, une réflexion, je veux entretenir une réelle interaction avec l’auditeur.

La dimension onirique est aussi très prégnante dans votre travail, rêver c’est important pour vous ?

Sans rêve on n’est rien, on est des machines ! C’est une porte importante pour l’homme en général, une échappatoire à la vie du quotidien. Sans rêve je ne crée pas, et si je ne crée pas, je meurs.

Piloro, 14MEM16, technique mixte sur papier, 32X24
Piloro, 14MEM16, technique mixte sur papier, 32X24

Cette utilisation du pochoir rappelle l’art urbain, le Street art, vous vous sentez proche de ce mouvement ?

C’est juste un moyen comme un autre de m’exprimer. Je suis proche du Street art car j’aime beaucoup certains artistes qui utilisent aussi le pochoir comme Banksy par exemple.  D’autres artistes sont aussi des sources d’inspiration comme Dali, Klee, Klimt, Pollock ou encore Diego Rivera. Mais je ne fais pas que du pochoir non plus même si le travail de l’ombre et de la lumière de cette technique m’intéresse. Je ne reste pas sur une interprétation, je travaille aussi sur la calligraphie, je crée les couleurs au préalable, au ressenti, en fonction de ce que m’inspire un thème précis.

Y a-t-il une influence d’autres cultures dans votre travail?

Je suis inspiré par les voyages que j’ai faits au Mexique, en Amérique latine, en Italie ou en Angleterre.  L’Asie m’inspire aussi, j’irai certainement y faire un tour… Un certain minimalisme dans mon travail est le fait d’une concentration sur une partie précise.

Renaissance
Piloro, Renaissance, technique mixte, 101X101

Parfois vos œuvres donnent l’impression de capturer un mouvement, cette idée d’arrêt sur image, de prise sur le vif correspond t-elle à votre démarche ?

Cet instantané, ce rapport au temps, cette course perpétuelle qu’on a tous, après notre gagne pain, ce qui nous permet de survivre… J’ai vraiment envie de m’arrêter sur une réflexion, un état  de grâce.  Je travaille avec des modèles qui sont des danseurs ou des danseuses, j’aime beaucoup étudier  le mouvement, cette expression du corps qui ramène simplement à ce que l’on est.

Quelle est votre expérience de KAZoART ?

C’est une porte ouverte sur un public qu’on n’atteint pas quand on travaille dans son studio ou son atelier. C’est un travail collaboratif intéressant qui nous permet en tant qu’artistes de montrer ce que l’on fait. On n’en est qu’au début de KAZoART, il y aura de grandes choses pour les artistes par la suite !