En cette période estivale, KAZoART vous dévoile des histoires drôles et légères qui ont marqué l’histoire de l’art. Soucieux de leur réputation et de leur postérité, certains artistes n’ont pas hésité à donner un nouveau tournant à leur carrière pour satisfaire le public et les critiques, tel que Chardin dont il est question ici.
L’Art’necdote du Jour #22 • Chardin
Né à Paris, en 1699, Jean Siméon Chardin est reconnu comme un grand maître des natures mortes. Élève du peintre Pierre-Jacques Cazes, il a très tôt été attiré par ce genre. En effet, suite à une commande de Noël Nicolas Coypel, il peint un fusil dans un tableau de chasse, ce qui lui donne immédiatement le goût pour ce genre de la nature morte, pour lequel il « peint avec le sentiment », selon ses propres mots.

Le tournant de sa carrière
Par crainte d’être catalogué dans ce genre, Chardin décide dans les années 1730 de s’initier aux scènes de genres, davantage appréciées à l’époque par l’Académie Royale et portées à un point de perfection par Caravage au XVIIe siècle. Lors d’une conversation avec un de ses amis peintres, Joseph Aved, Chardin lui aurait confié son envie de gagner davantage d’argent en réalisant des portraits. Joseph Aved lui aurait répondu avec humour : « Oui, si un portrait était aussi facile à faire qu’un cervelas ». Piqué au vif, Jean Siméon Chardin donne alors un nouvel élan à sa carrière de peintre en se consacrant aux scènes de la vie quotidienne.

Il relève aisément le défi lancé par son ami, et réalise des tableaux de scènes de genre très appréciés par le roi Louis XV, lors de leur unique rencontre en 1740, et par le public. Chardin ne renonce pas pour autant aux natures mortes, puisqu’il en peint à nouveau dès la fin des années 1740.
Une reconnaissance unanime
André Malraux déclare d’ailleurs à son égard, en 1951, dans Les Voix du silence : « Chardin n’est pas un petit maître du XVIIIe siècle plus délicat que ses rivaux, c’est, comme Corot, un simplificateur doucement impérieux. Sa maîtrise silencieuse détruit la nature morte baroque des Hollandais, fait de ses contemporains des décorateurs, et rien ne peut lui être opposé en France, de la mort de Watteau à la Révolution… «

En écho sur KAZoART • Igor B.Glik
Sur KAZoART, les photographies de natures mortes d‘Igor B.Glik présentent un traitement unique et original, qui évoque volontiers les grandes maîtres du XVIIIe siècle et en particulier Chardin.


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