Qu'ils soient apposés sur des murs dans l'espace public ou présentés dans le cadre d'expositions plus formalisées, les dessins de Sébastien Veniat réalisés à l'encre de chine sur papier blanc tentent d'aborder la fragile frontière entre le dedans et le dehors, la distance entre l'univers domestique (espaces de sociabilité et privés) et l'existence d'un dehors.
" J'oriente mon propos en direction de cet entre-deux qui s’immisce, ce périmètre transitoire, ce non-lieu intermédiaire, fragile et incertain dont les limites sont à la fois perméables et opaques. Les frontières de l’intimité ne répondent-elles pas à une articulation des espaces et des temps, des passages, des sas, des espaces de transition, dans lesquels les personnes prennent la liberté d’en ouvrir ou d’en fermer la porte ? Les frontières de l’intimité peuvent nous renvoyer systématiquement aux oppositions : privé/public, intérieur/extérieur, dedans/dehors, individualité/collectivité, singulier/collectif, proximité/distance, soi/autrui, familier/étranger, caché/dévoilé. Mon travail tente d'interroger les notions de passage, de transition, de frontière, de limite, de circulation, de seuil, du dedans/dehors, du continu/discontinu, créant un flou entre l'intimité et le public. "