Fleurs coupées, séchées, corbeilles à fruits, vanités, mets savoureux : la nature morte représente un champ infini des possibles. Une célébration des plaisirs simples, même matériels, qui ne sont pas sans rappeler le Memento mori ou l’urgence de profiter de ce qui ne durera pas. Sur Rise Art, les artistes contemporains démontrent brillamment que la nature morte n’est pas un genre tombé dans les oubliettes. La preuve en images !
Festins, fleurs et fruits, objets du quotidien… la nature morte n’a pas le monopole du genre pictural en contraste avec le portrait et les scènes de la vie quotidienne. Pourtant, même s’il dévoile des objets triviaux et ne correspondent pas à ce que beaucoup attendaient de la peinture classique, l’éducation et l’élévation, il est l’illustration parfaite d’une mise en application de techniques précises et minutieuses.
Aussi, cette représentation de choses inanimées peut autant célébrer la vie que mettre en garde sur le côté inéluctable de la mort. A côté de beaux bouquets garnis, vaisselle étincelante ou instruments de musique, on peut retrouver des ossements humains, des animaux sans vie, et bien d’autres encore.
Le genre de la nature morte devient au XVIIe siècle une invitation à la méditation. L’éclairage est travaillé de telle façon à encenser les éléments souvent posés sur une table. Les peintres prêtent une immense attention à la composition, aux couleurs, aux perspectives, et le rendu des matières est fondamental.
A la fin du XIX siècle, on doit à Cézanne un nouveau souffle accordé à la nature morte qui devient un champ d’exploration artistique passionnant. Après lui, les Cubistes et Dadaïstes s’en donnent à cœur joie. Mais le genre se renouvelle encore. Fin du XXe siècle, la Nature morte inspire les Pop Artistes et Hyperréalistes qui la réinterprètent pour référer à la société de consommation.