Mouvement artistique né au XXème siècle, le mouvement surréaliste permet de se vouer à tous les procédés de création possibles et imaginables. Cela comprend se défaire de la raison, mais également des carcans imposés par les mœurs sociales. Apparaissant après la Première Guerre Mondiale, c’est tout un nouveau cheminement de pensée qui s’impose avec l’art surréaliste, prônant la libre pensée mais également l’annihilation des règles jusqu’alors établies, et en apparence immuables.
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Le terme “surréalisme” a été créé de toute part par Guillaume Apollinaire. C’est en revanche un de ses camarades, André Breton, qui forme le Bureau de recherche surréaliste en 1924, l’année-même où il définit le mouvement surréaliste dans le Manifeste du surréalisme : “automatisme psychique pur, par lequel on se propose d'exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l'absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale […]”.
Les œuvres surréalistes mettent alors le primat sur le rêve, le psychisme, cette partie du Moi qui nous échappe, le Sur-moi. La finalité est de permettre la création à n’importe quel prix, en autorisant des associations artistiques de prime abord incongrues, en dérangeant les convictions ainsi que la tradition.
Parmi les plus grands artistes et œuvres d’art surréalistes, l’on peut bien entendu citer Salvador Dali, figure de proue du mouvement, avec “Le Toréador Hallucinogène” (1970) ou encore “La persistance de la mémoire”(1931), son plus grand chef-d’œuvre. Il y témoigne de sa bataille perdue contre le temps, entité impalpable et insondable qui nous met tous à la même place.
Il n’empêche que sans Joan Miro, Salvador Dali n’aurait jamais été introduit au mouvement surréaliste. Il représente également une figure majeure du cercle. Profondément attiré par le subconscient, il peint en 1925 “Le Carnaval d’Arlequin”, toile qui emporte un succès majeur lors de l’exposition collective “Peinture surréaliste” de la galerie Pierre de Paris. A travers cette œuvre surréaliste, Miro a essayé de représenter les hallucinations induites par la faim.
Enfin, l’on peut citer René Magritte, artiste surréaliste d’origine belge. “La Trahison des images” (1928-1929), reste l’un de ses tableaux les plus célèbres. Dessus, y figure une pipe ainsi que la légende suivante “Ceci n’est pas une pipe”. L’artiste essaie ainsi de nous dire que même si la pipe est représentée dans le réalisme le plus appliqué, il ne s’agit pas d’une pipe mais bien de l’image de celle-ci.