Une nature morte peut être exécutée de multiples manières par un artiste. A l’encre, à la peinture ou encore à la graphite, la nature morte peut se limiter à une représentation fidèle du monde animal et végétal, ou peut au contraire, apparaître sous la forme d’un concept abstrait. Rise Art a sélectionné pour vous le meilleur du dessin de nature morte !
La nature morte connaît son apogée du 16e jusqu’au 18e siècles en Europe. Les artistes Jean-Siméon Chardin, Willem Van Mieris, Jacques Linard, Louise Moillon, Michel Bouillon, Alexandre-François Desportes, Pierre Dupuis, Paul Liégeois, Pieter Van Boucle et Frans Snyders en sont les principaux représentants.
Cependant, leurs œuvres sont toujours des commandes exécutées sur des toiles. Il faut réellement attendre le 20e siècle pour que le papier devienne occasionnellement le support final pour du dessin de nature morte chez les avant-gardistes tels Pablo Picasso, Georges Braque et Paul Cézanne (Les rideaux).
La nature morte représente un genre bien particulier dans l’Histoire de l’Art. D’origine nordique, elle est souvent représentée par des objets inanimés et animaux morts avec une minutie étonnante par les maîtres du 16e jusqu’au 18e siècles.
Longtemps associée à la vanité, elle est représentée par les peintres en rappel du passage éphémère de l’homme sur terre à travers les memento mori (signifiant « souviens-toi que tu vas mourir »), dans lesquels une mise en scène particulière est scrupuleusement organisée autour d’un crâne.
Le symbolisme des objets choisis dans une nature morte est très important jusqu’au 18e siècle. Il est un témoignage de ce que l’homme va quitter et laisser derrière lui en mourant. Du 19e au 20e siècles, représenter des fruits ou des animaux morts peut avoir de nombreux buts (purement décoratif, exercice de style, étude d’anatomie, réalisme, symbolisme), changeant foncièrement le discours moratoire des artistes des siècles derniers.
Désormais, le dessin de nature morte renvoie un discours multiple voire confus en fonction des intentions de l’artiste. Elle n’est donc plus obligatoirement un rappel de sa fragilité et une mise en abîme des dommages causés par le temps, et peut être un exercice de représentation du monde naturel perçu par la sensibilité de l’artiste.