Myriam Eyann est issue d’une famille aux multiples appartenances régionales. Elle a noué des attaches privilégiées en Bourgogne où elle vit actuellement.
Très tôt, le dessin a pris une place importante, naturellement prolongé par des études d’architecture. Elle poursuit un travail sur la trace, la recherche de ce qui perdure, pour retrouver ce qui lie, « ce qui insiste pour exister, selon les mots de Michel Tournier dans Vendredi ou les limbes du pacifique », dit-elle.
Avec le dessin, l’écriture et la photographie, c’est aussi sa propre empreinte qu’elle traque, celle de ses gestes, la trace humaine partagée avec l’ensemble du groupe.
Myriam Eyann travaille essentiellement aux feutres et marqueurs, ainsi rien ne s’efface et sans retour en arrière, la position créative de l’humain, ses fondements, sa liberté, apparaissent comme le reste d’un passage.
Ses influences se situent dans le travail intuitif et obsessionnel des artistes de l’art brut, mais également dans l’expressionnisme abstrait américain, la calligraphie, l’architecture organique.
« Ce qui apparaît sous les lignes quand on prend le temps de les soulever est une des rares chose qui, à mon avis, prend du sens. » - Myriam Eyann