Elle ne s’en souvient pas mais Marie-Christine Palombit a dû naitre avec un crayon à la main !
A sept ans, quatorze et seize ans, son talent en herbe est déjà repéré et récompensé lors de salons, concours, festival grâce à sa mère qui n’attend pas l’accord de sa fille pour présenter son travail. Cette grande timide ne quittera jamais plus crayons et pinceaux pour s’exprimer. Elle trouve la rigueur complémentaire à sa créativité dans l’architecture d’intérieur qu’elle exercera pendant une dizaine d’années jusqu’à ses rencontres avec Ben Ami Koller et Gérard Bignolais qui vont la pousser à présenter son travail dans des galeries et salons.
Nous sommes en 1991, et Marie-Christine trace les premiers déliés de la suite de son histoire.
Le corps, le mouvement, la femme nourrissent le travail de Marie-Christine. Une évidence pour cette amoureuse des autres qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs. Une évidence encore la création, en 2005, de son atelier « ARTCORPUS » aux portes de Paris, à Montreuil. Plus qu’un espace dédié à sa production, il s’agit d’un véritable lieu interactif et foisonnant de créations artistiques, étape incontournable pendant les Portes ouvertes de Montreuil.
C’est ici que deux réalisateurs vont filmer l’amplitude et la générosité du geste créatif de Marie-Christine.
En 2007, un film de l’INA formation mettant en scène son travail plastique « Faire corps ou le geste créateur » sous la direction de Bernard Monsigny (France 2, Envoyé Spécial, Pro CD, etc…)
En 2015, Marcel Nakache réalise « A la lumière du geste et du trait » pendant une séance scénographiée où l’artiste réalise avec son modèle ses « Calligraphies organiques ».
Sophie Verchère Fondatrice de Ctout un Art
DEMARCHE
A la suite de mon exposition « Femmes sauvages » de 2015, sous forme d’ installation-parcours, une rencontre me pousse à partir en Arizona aux Etats Unis rejoindre quarante femmes, marcher ensemble dans le désert, pratiquer des rites amérindiens avec les indiens Navajos et suivre l’enseignement de « Ho rites de passage ».
A mon retour, nourrie de ces expériences uniques et initiatiques, je crée une série de vingt toiles de 140 x140 sur papier que je marouflerai sur toile. La restitution de ce voyage a donné naissance à un livre qui sortira en octobre 2020 aux éditions « L’œil de la femme à barbe ».
J’ai incorporé des pigments fluorescents à ma peinture et ces œuvres ont une double lecture. Celles en lumière du jour symbolisent ce que nous percevons de la forme immédiate des manifestations matérielles et les autres, qui nécessitent une lumière noire, révèlent une autre lecture plus souterraine et détachée du réel, suggérant une version plus secrète, celle de notre territoire inconscient.
Depuis, j’ai mis en œuvre une série de cinq toiles de 220 x 210 sur le thème du Voyage du Héros (monomythe proposé par Joseph Campbell) et continue à parfaire mon geste et ma technique du lâcher prise à travers mes réalisations calligraphiques et monotypes ainsi que mes prises de vues photographiques que j’appelle des « Humus pochés ».