Cécile Duchêne-Malissin est une peintre résolument figurative. Ses toiles mettent en scène des personnages isolés, empreints d’une certaine mélancolie, et semblant plongés dans une introspection profonde.
Une diversité de médiums au service de la composition
La peinture de Cécile Duchêne-Malissin ne saurait être étiquetée tant elle est unique : par les thèmes, la composition, mais aussi la technique, mêlant peinture à l’acrylique, encre, papier et toile. Souhaitant s’éloigner de “la simple peinture”, elle l’utilise comme point de départ sur une toile en partie marouflée, où elle ajoute diverses techniques telles que le pastel à l’huile, la mine graphite, le collage et parfois même la couture.
Cécile Duchêne-Malissin reste longtemps sur un même thème, le déclinant sur plusieurs toiles ou dessins. Généralement, elle commence par une recherche de composition qu’elle fait la plupart du temps par des croquis auxquels elle intègre des photos.
Un univers onirique empreint de nostalgie
Les peintures de Cécile Duchêne-Malissin n’évoquent aucune référence de temps ni de lieu car là n’est pas l’important. Il s’agit plutôt de traduire notre fragilité face au monde et le besoin de se retrancher derrière une enveloppe protectrice.
Si l'enfance occupait une grande partie dans son travail auparavant, la démarche de Cécile Duchêne-Malissin évolue désormais. Le rapport au corps et sa fragilité demeure toutefois. Fugacité de l'existence, trace infime qu'elle représente à l'échelle de l'Univers : l'histoire de l'Humanité est aussi brève qu'un battement d'ailes.
Cécile Duchêne-Malissin retranscrit cette brièveté grâce à des transparences obtenues par une superposition de peinture, d'encre et de papiers marouflés sur la toile. Cette éphémérité est abordée dans les séries "Disparition", "Les Métamorphoses" ou encore "Poussière".
Les personnages des toiles se dévoilent autant qu’ils se cachent : derrière des masques, de la végétation. Ils se présentent au spectateur, abandonnés au regard, et pourtant tout en retenue. Mais est-ce le spectateur qui observe le personnage, ou le contraire ?
À lire : L'interview de Cécile Duchêne-Malissin sur le blog de KAZoART