L’idée de «construire» un paysage était présente dès le départ. Un paysage qui n’a ni commencement ni fin. Il se dessine et évolue avec chaque nouvelle gravure, se décline à l’infini et appelle toujours une continuation comme la série elle-même.
Zeynep Perinçek a d’abord travaillé chaque matrice en forme de montagne sur des plaques de zinc, fer ou bois. Puis, pour chaque épreuve, elle s'est amusée à trouver une nouvelle composition avec ces éléments. C’est ce qui rend chaque tirage unique. Comme dans un jeu de construction, les pièces sont comptées mais les combinaisons possibles, illimitées.
Chaque nouvelle gravure vient s’accrocher aux précédentes, étirant un peu plus une ligne d’horizon mouvante. A chaque présentation de ce travail, cette ligne se transforme et se redessine selon le nombre et l’ordre des épreuves choisies. Le blanc du papier apparaît comme «ce qui n’est pas montagne», il est le lien. Rythmé par les occurrences de motifs répétés, il crée une circulation.