Les dessins d'Etienne Eczet sont les images d'un monde en perpétuelle mutation, fixes et mouvantes à la fois. C’est le lieu même du sensible où s’élève la pure beauté de la figure humaine. Le corps comme l’expression d’une vérité artistique insoluble.
Le dessin révèle le merveilleux
Issu d'une solide formation classique, Etienne Eczet suit les cours du sculpteur Charles Auffret dont il est le dernier élève. Diplômé de l'Ecole Nationale Supérieure de Arts Décoratifs de Paris, il reçoit de nombreux prix et obtient une résidence de deux années à la Casa Velasquez à Madrid en reconnaissance de son œuvre sensible à la facture puissante.
Artiste prolifique et obstiné, Etienne Eczet trouve son inspiration dans son quotidien immédiat : « le dessin révèle le merveilleux qui se dérobe dans l'ordinaire, et la sculpture en extrait l'essentiel. »
Un travail ouvert sur le monde
Attaché au savoir-faire manuel et à la matière, Etienne Eczet expérimente volontiers les matériaux et les procédés. Ses recherches sur le style aboutissent à une intuition qui modifie radicalement la façon de percevoir la statuaire africaine. En collaboration avec son frère Jean-Baptiste, anthropologue africaniste, Etienne Eczet rédige un article sur le sujet. Leur écrit reçoit le prix des publications du Musée du Quai Branly en 2017.
Plus tôt, la découverte de la statue Dogon à la Fondation Peggy Guggenheim à Venise provoque en l’artiste une envie d’affirmer son regard, et de trouver l’équilibre entre tradition et contemporanéité. “J'ai trouvé où commence la sculpture et la peinture pour moi, je décide alors de consacrer tout mon temps à mon œuvre" écrit l'artiste.
Nouvelles recherches et intérêt pour la peinture digitale
Après ses sculptures et ses dessins, Etienne Eczet présente sur KAZoART ses impressions digitales puissantes et sensuelles. Fasciné par la lumière, l'artiste imagine depuis peu un procédé original qui lui permet de sublimer les effets lumineux et chromatiques en utilisant les techniques contemporaines.