Unanimement considéré comme l'un des plus grands artistes du XXe siècle, Henri Matisse échappe à toute classification. Il est l'un des promoteurs du fauvisme, mais, à partir d’une révolte de la couleur, son art se veut être une réflexion sur la ligne, l'équilibre, et la synthèse des formes.
Artiste par accident
Henri Émile Benoît Matisse, peintre, dessinateur et sculpteur français, naît le 31 décembre 1869 au Cateau-Cambrésis et décède le 3 novembre 1954 à Nice.
Voué à devenir clerc de notaire, c’est au cours d’une longue convalescence due à une crise d’appendicite que Matisse fait sa rencontre avec la peinture.
Il déclare: « […] Pour moi c’était le Paradis trouvé dans lequel j’étais tout à fait libre, tranquille, confiant tandis que j’étais toujours un peu anxieux, ennuyé et inquiet dans les différentes choses qu’on me faisait faire ».
Matisse peint son premier tableau en 1890, à l’âge de 21 ans. Deux ans plus tard, l’artiste se rend à Paris pour étudier à l’École des Beaux-Arts, au sein de l’atelier de Gustave Moreau.
À la recherche de simplicité
Dès ses premiers cours auprès de Moreau, Matisse se lance dans une quête insatiable de simplicité, tant esthétique que philosophique.
Tout au long de sa carrière, les mêmes thèmes s'imposent : fenêtres ouvertes, femmes indolentes… Un univers de paresse totalement antithétique de son créateur et, avant tout, prétexte à la prospection du champ artistique. « Le travail guérit de tout » disait Matisse.
L'Œuvre du peintre, d'une apparente simplicité, « ce fruit de lumière éclatante » aimé d'Apollinaire, naît d'un labeur acharné, qui toujours cherche à témoigner de l'indicible sensation dont l'un de ses derniers tableaux porte le titre : Le Silence habité des maisons.
