Née en 1969, Sandrine Follère débute la sculpture sur bois à l’âge de 16 ans. Deux ans plus tard, une première exposition (en Bretagne) l’encourage à aller à Paris pour apprendre le travail de la terre et le dessin d’après modèle vivant. En 1988, elle taille son premier portrait en pierre, celui de Michel-Ange : sa vocation est confirmée. Elle entre en formation à l’atelier à Boulogne-Billancourt de Jacques Gestalder, sculpteur issu de l'école de la sculpture figurative française, dont elle est l’élève de 1990 à 1995.
De 1993 à 1995, elle sera également l'élève du sculpteur Lisbeth Delisle et du mouleur Robert Nogués à l'école de la Glacière à Paris. Projets artistiques, prix, expositions se succèdent : Sandrine Follère est la plus jeune sculptrice sélectionnée lors de la manifestation « Mont-de-Marsan Sculptures, la sculpture figurative de 1945 à nos jours » en 1994.
En 1995, sa première exposition personnelle au Centre Charles Péguy à Orléans permet au public de découvrir son talent en dessin et en sculpture. En 2005, elle expose près d’une cinquantaine d'œuvres à la Fondation Taylor (Paris). Sa série de portraits en peinture, « Des Gens », est rendue publique dans le cadre de la Novela, au Centre des Congrès Pierre-Baudis (Toulouse) en 2010.
Une rétrospective de son travail a eu lieu, en 2015, au centre culturel des Mazades (Toulouse). Depuis 2005, elle vit et travaille à Toulouse en enseignant à son atelier et, depuis 2010, dans le cadre de la formation Arts et Cultures de Supaero à l'ISAE.
Ayant suivi une formation classique en sculpture, notamment dans l'art du portrait qui a une place prépondérante dans sa recherche artistique, Sandrine Follère a eu la nécessité de revenir à un dessin épuré il y a 5 ans, avec le parti pris du stylo. La rigueur du trait lui a permis de requestionner la structure, la construction, la prise de risque de raconter dans le vif du sujet, du corps. La ligne travaillée au stylo noir ou à l'encre de Chine redéfinit l'espace habité par le corps et ses limites. Les formes sont connectées par des directions fléchées au stylo rouge créant un lien entre le dedans et le dehors, de nouvelles frontières, ouvrant d'autres espaces permettant une lecture différente du corps inscrit dans sa géographie intime.