Né en 1980 à Mouscron, ville coincée entre la frontière franco-belge et la frontière linguistique et qui s'est développée grâce à l’industrie textile, Ange Bruneel vit et travaille aujourd'hui à Bruxelles. C'est après sa formation à l'Académie des Beaux-Arts de Tournai, qu’une collaboration avec le musicien Otto Von Schirach débute alors qu'il faisait escale en Belgique. Il va ensuite le suivre à travers l’Europe pour assurer le veejaying de ses tournées. C'est à coup d'échantillons de dessins, de photos et de vidéos qu'il compose un show visuel évolutif et apporte un univers qui remplacera les jeux de lumière sur scène. C'est à la suite d'un incident de parcours qui le prive de son matériel qu'il est poussé vers le papier, les feutres et le dessin pur dont il ne décrochera plus.
Cela fait maintenant près de 20 ans qu'Ange Bruneel se laisse bercer par cette écriture automatique et graphique :
"Elle m’est inspirée par la musique, la cartographie, l'astronomie, mes acouphènes, les souvenirs du temps passé à dessiner dans l'atelier de confection textile de ma grand-mère. Toutes ces choses se retrouvent synthétisées sur le support. Telle la machine à coudre qui trace des lignes de couture ou tel un moine qui répète un mantra, je passe des heures à dessiner le même motif… jusqu’à m’oublier.
Il m’est toutefois nécessaire de casser cet élan de temps en temps afin de prendre du recul par rapport à ma composition. Le processus prend du temps. La démarche délivre une composition de mes émotions, humeurs et états d’esprit du moment. On pourrait dire qu'il s'agit d'un cadavre exquis auto-généré issu du fin fond de mon inconscient. Une fois le processus terminé, je me pose comme spectateur et découvre le travail achevé." Ange Bruneel