Clarisse Friedmann est peintre, depuis peu vous dira-t-elle, depuis toujours semble-t-il, aboutissement d'un parcours dédié à l'art, sous toutes ses formes, théories et pratiques, mais toujours un pinceau et des couleurs à la main.
Premiers cours de peinture à l'adolescence, de l'histoire de l'Art à la Sorbonne, diplôme de commissaire-priseur en poche les weeds-ends elle s'évade en incursion dans un atelier de restauration de tableaux, formations aux trompes-l'oeil à l'Ecole d'Avignon et à l'école d'Art Mural de Versailles, puis dans des chantiers de restaurations de maison, des peintures murales, encore...
Sa peinture est l'aboutissement de tous ces détours, richesse diversifiée dans l'expression du paysage.
Des paysages, le Perche où elle réside depuis des années, des bords de mer, ciel bleu complexe, terre minuscule, ou l'inverse, des arbres, aussi, nature, toujours. Car cette femme est douée d'une conscience particulière du paysage, de ses lignes, de ses volumes, de ses couleurs.
Travaillées à l'acrylique, les touches multipliées se divisent, apparaissent les unes à travers les autres. Les couleurs probablement posées à l'improviste au tout début se serrent, se creusent, s'étendent à travers de belles histoires, bien au delà du paysage.
La matière prend forme dans un corps à corps physique : spatules, couleurs, panneaux jouent la partition jusqu'à ce que les surfacent vibrent, chantent, vivent. Le mystique conte fleurette.
Ce talent ne vient pas de naître, non, il a simplement décidé de jouir au grand jour, pour être partagé.
Nicolas Brizault