Le dessin, puis très vite l’encre, ont été les vecteurs de la sensibilité d’enfant puis d’adolescente de Fanou Montel. Quand la peinture s’est imposée à elle, un peu plus tard, c’est par la figuration que l'artiste a tenté de traduire ses émotions.
Des nus, des portraits, quantités de paysages… Puis les touches sont apparues de plus en plus abstraites. L’abstraction est devenue, depuis quelques années maintenant, l’outil de sa libération créatrice. Et puis, comme rien n’est immuable, quelques transcriptions figuratives font peu à peu leur apparition… et elle laisse faire…
Au démarrage d’une toile, phase jubilatoire, le geste est ample, rapide, répartissant des masses colorées, instaurant un rythme par des pleins, des vides, des lignes, des traces… Il est rare que l'artiste fixe une image précise à créer, elle préfère explorer tous les possibles en s’autorisant les repentis et se laisser guider par les émotions qui surviennent au fur et à mesure de l’architecture qui se met en place.
Fanou Montel peint pour ça ! Pour vivre ces moments intenses que lui procure la création. Même si souvent le doute et la remise en question la taraudent, ils ne l’empêchent jamais de recommencer, encore et encore…