NyZen peint des portraits qui tentent de s'extraire d'une condition minérale fragmentée pour revendiquer leur part d'humanité, leur souffle de vie. Cette mise en avant d'une dualité entre la matière vivante et inorganique au sein d'une seule entité permet selon l'artiste l'expression d'une force autant graphique que sensorielle, car ce n'est pas seulement des visages qu'il tente de représenter, mais bien des sensations de visage.
NyZen utilise comme outil principal le couteau à peindre car il permet facilement de produire des effets de matière. Projeté dans des directions aléatoires, ces effets génèrent des accidents graphiques qui confèrent une musicalité, une dynamique à l'ensemble de l'oeuvre. Ces accumulations d'empattements font également émerger un chaos pictural, une confusion visuelle qui dans une lecture plus rapprochée du tableau, offre au spectateur la possibilité de contempler des paysages abstraits au sein même du visage. C'est avec cette double lecture qu'il tente d'insuffler à ses portraits une profondeur énigmatique.