Le photogaphe ne voit pas tous les détails de la scéne qu'il prend avec son appareil. C'est une impression qui lance le déclic, alors que le peintre sur le vif peut prendre tout son temps. L'idée de cette série est de rendre cette impression qui précède le déclic. On tend un peu vers l'abstraction tout en racontant toujours une histoire. Au fond de la Medina de Tanger, sur les hauteurs, les rues se terminent par des derbs, ces ruelles sans issues menant aux habitations. Les bleus parlent aux jaunes, arbitrés par les blancs. Les ouvertures semblent vous regarder alors que vos oreilles entendent la vie dont les murs font échos. Une vie citadine se cache du soleil et des curieux, une vie vibrante, quelques voix, une radio, une télé trop forte, parfois un instrument de musique...