Soazig Lemur puise son inspiration dans la nature. Souvent autour d'un lac où les oiseaux viennent passer l'hiver à l'abri. Elle aime se fondre dans cet environnement pour mieux voir, écouter, sentir, s'imprégner. C'est dans ces moments méditatifs que l'image prend forme. Une blanche aigrette évoluant gracieusement sur la rive, un héron patient et taciturne attendant on ne sait quoi, un aigle botté surgissant et semant la panique, une brume, une lumière, un souffle...
Puis dans l'atelier, toute ces sensations prennent forme. Les images se précisent dans des carnets de croquis. Les encres de chine sont choisies en fonction de l'ambiance: froide ou chaude ? Pigment ou aquarelle ?pinceau chinois ou spalter ? Une fois toutes ces notes mises en place la musique peut commencer.Et l'eau rentre en scène; elle stagne, coule capte ou dilue le noir, s'évapore, revient, danse. Mais sans oublier de laisser respirer le papier afin qu'il diffuse toute sa lumière. Et enfin quand tout s'apaise, quand tout s'est révélé, apposer l'ultime tampon rouge des maîtres, grâce à qui tout a été possible.