Née à Paris, Nadine Le Prince est issue d’une longue lignée d’artistes remontant au XVIe siècle dont le plus illustre Jean-Baptiste Le Prince au XVIIIe siècle fût ami de Diderot et peintre à la Cour de Russie. Elle présente dès l’enfance des dons remarquables pour le dessin qu’elle pratique avec passion, et s’adonne très tôt à la peinture à l’huile, peignant des natures mortes, des paysages et des portraits de son entourage. Elle expose pour la première fois dans un Salon à 17 ans et rejoint, encore adolescente, le groupe des Peintres de la Réalité.
L’observation de la nature et la traduction de la lumière témoignent de son admiration de la peinture du XVIIe qu’elle actualise par l’esprit, le choix et la composition des sujets. Nadine Le Prince partage son temps depuis quelques années entre la France et l’Inde. C’est dans le Rajasthan qu’elle a restauré une ancienne demeure et depuis novembre 2002, elle a inauguré un centre culturel Franco-Indien où elle organise des expositions d’artistes contemporains Indiens et Français. C’est là aussi qu’elle a un atelier où elle peint sur l’Inde, puis elle retourne à Paris vers ses racines Françaises. Le contraste de ces deux civilisations est pour elle une source d’émerveillement, et propice à une création de questionnement, de joie et de recherche permanente.
Sa peinture a une apparence de réalité en trois dimensions dans un climat qui lui est propre, sorte de défi pictural pour rejoindre et transcender le réel. Sa réalité apparente est une interrogation, elle nécessite une seconde lecture, c’est une proposition d’émotions ou de réflexions livrées à l’appréciation du spectateur. C’est le contenu de son imaginaire restitué par sa démarche artistique. Derrière les formes, il y a ce qu’elles impliquent, non seulement dans l’esprit de celui qui les a crées, mais dans celui qui les regarde. L’oeuvre renvoie à autre chose de plus essentiel qu’à son apparence : la vie spirituelle. Sa peinture figurative n’est pas un spectacle anecdotique, c’est un style. C’est à la fois le miroir de son être profond et une fenêtre ouverte sur le monde extérieur.