Alain Rouschmeyer a fait ses études aux Beaux-Arts de Metz, diplômé de l’école des Arts Décoratifs de Strasbourg et diplômé de l’école nationale d’architecture de Lyon, c’est un artiste depuis son enfance, architecte de formation et urban sketcher par passion du croquis. C’est un peintre du vivant puisant sa source dans le réel. Il peint principalement sur toile moyen format comme des fenêtres ouvertes sur un univers flamboyant. En fin observateur du monde, il analyse la déambulation de l’humain dans les espaces traversés et ses postures. Cette démarche active lui permet de capter l’essence qui anime le quotidien et d’en extraire une poésie inspirante.
Son itinéraire artistique l’invite à travailler l’architecture dans laquelle il aime porter la réflexion sur les espaces de vie et les transversalités qui en définissent les usages. Comme un poète analyste, le travail d’Alain Rouschmeyer navigue entre réalité et intimité laissant apparaitre l’attachement et le détachement au gré d’une volonté consciente. Il explore la dimension cachée d’un quotidien qui ne cesse de nous interpeller comme une musique de jazz ou un blues chaleureux.
L’improvisation demeure un aspect important de son langage artistique. Le rythme, le contrepoint et la recherche d’une harmonie vient soutenir une peinture libre, vibrante et spontanée. Le peintre parvient à donner de l’écho aux bruits de nos vies. Le romantisme dont il assume intégralement la traduction contemporaine et intemporelle habite le support comme un espace impliqué. Entre expérience du réel et images fantasmées, l’artiste nous touche par sa proximité et la sensibilité de ses œuvres.
Interpréter, scénariser, comme pour mieux définir des champs du possible entre intérieur et extérieur. Cette dimension qui interpelle le dedans et le dehors, le soi et les autres, l’ordre et le désordre, le plein et le vide ou encore l’image et l’histoire.
Comme une passion exacerbée la composition fait partie intégrante de son travail et se rend complice de faire habiter le sujet à son support en l’impliquant à son format. Comme une dentelle inachevée, entre classicisme et intemporalité, nous voilà invités à s’approprier des espaces de vie en lien avec nos balades. La déambulation, la marche est un moment suspendu où nous nous retrouvons pour mieux nous perdre sur les chemins de la pensée. C’est cet instant que le peintre parvient à retenir dans ses toiles.