Jacques Kédochim, peintre français, débute sa formation artistique à l'atelier de la Vigne au sein de la prestigieuse école d’Etampes, dirigée par Philippe Lejeune. Il y découvre l'exigence d'un savoir académique et classique transmis de manière traditionnelle, la difficulté mais aussi la fulgurance exaltante du travail alla prima.
Il rejoint ensuite l’Académie de Port-Royal (ex Académie Julian)- dont il sortira Grand prix en 2015 - où il acquiert la maîtrise de la composition et des couleurs, une liberté accrue dans la transposition des réalités et développe le travail des matières.
Si ses portraits et natures mortes séduisent d'emblée par leur caractère organique et direct, ce sont surtout ses scènes urbaines qui marquent par l'intelligence de leur composition.
Sa série intitulée "Miroirs urbains" est à ce titre particulièrement envoûtante. Entre réel et irréel elle provoque le sentiment troublant de déjà-vu ; cette sensation d'avoir déjà vécu la situation peinte. Passages cloutés, baies vitrées, lampadaires… Comme le souvenir d’une vie antérieure, on croît tout reconnaître de ce paysage reconstitué par filtres superposés où les silhouettes en mouvement deviennent fantomatiques, où le connu se transforme en inconnu.
Le peintre travaille ses compositions par superpositions de plans autour d’un point focal, souvent un personnage. Puis il insère la couleur, équilibre les masses colorées, ajoute, retire et remplace les éléments visuels. Le motif, les aplats de couleurs luttent avec la figuration et la ligne claire. Les strates s’accumulent, se combinent, s'entrelacent pour former un assemblage unique. L’artiste creuse le sens enfoui vers des refuges mémoriels où le réel côtoie l’approximation, et la déconstruction celle de la représentation.
Le spectateur, confronté à l'accumulation de plans et aux "désordres picturaux" clairsemés de couleurs chatoyantes, chemine dans les toiles et se laisse happer par leur caractère onirique et intemporel qui les inscrivent dans une filiation aux thèmes chers à Edward Hopper.
Jacques KÉDOCHIM est sociétaire de la Fondation Taylor, sociétaire des Artistes Français ainsi que du Salon d’automne. Il est membre du mouvement international « Destructuralisme Figuratif »