Durant ma formation aux beaux arts d'Aix en Provence j'explore la peinture abstraite et le grand format. Je découvre alors la charge émotionnelle de la peinture sans identification, la tension des couleurs et du geste, le rapport du corps et de l'espace.
L'abstraction me semble alors être le mode d'expression le plus libre, celui qui se détermine sans contraintes, la seule limite étant le cadre physique du support.
Au bout du compte, j'ai compris que même si l'art abstrait n'était pas figuratif, il représentait quelque chose, une trace chargée de mes gestes et de ma respiration.
Dès lors, il me semblait incontournable d'explorer la figuration.
De retour dans mes Pyrénées natales, mon champ de recherche ne serait donc plus la représentation de la seule émotion mais aussi ce qui se joue dans la peinture figurative.
À cet instant les questions liées à la représentation des choses ne me quittèrent plus.
Comment m'interroger? Comment trouver un écho chez mes contemporains à une époque où le corps est surexposé ? Comment associer trace peinte et dessin ?