C'est au cours de ses études de recherche et de création en arts plastiques à l'Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne que Maëlle Puligny a développé sa thématique picturale autour du public des concerts de rock, avec comme idée première de peindre l'expérience et la vibration des corps. Son travail artistique s'est naturellement nourri de son intérêt pour cette musique, ayant elle-même participé à de nombreux concerts de rock dans plusieurs villes européennes.
Le public est au cœur de sa peinture depuis maintenant six ans à travers une série de peinture nommée "Orgia. Les musiciens y sont relégués au second plan : ils sont présents dans certains compositions mais ne sont pas le sujet d'une fascination.
"À la naissance du rock, on retrouve ce besoin d’émancipation et de recherche du moi, par l’individualisation du sujet et la quête des plaisirs. Le rock est une musique dionysiaque, puisant son énergie et son existence dans l’expression des sens et la libération de ceux-ci. La musique permet une certaine libération spirituelle, une libération presque transcendantale lorsque l’on fait l'expérience d'un concert. L’enjeu des peintures de la série Orgia est de réverbérer la spontanéité et la vibration présente dans les concerts. Je serais incapable de les peindre si je n'en avais jamais été témoin ni ressenti cette effervescence. Je dois avoir été le corps que je peints, et être parmi ces corps dont je capte l’image. En tant que spectatrice et artiste, mon rôle est de m’immerger dans cette foule, de l’observer, de la sentir et de me laisser transporter par son exaltation. Tentant de composer une peinture immersive, j’espère amener le regardeur à se positionner à la place des corps dépeints, et je l’espère, l’amener à porter une attention nouvelle à son contact à l’autre lors du prochain concert auquel il participera." Maëlle Puligny