Née à Paris en 1960, Marie-Pierre Autonne fait ses études dans une école méthode Montessori. Parallèlement elle suit des cours de dessin méthode Martenot et des cours de peinture. Elle poursuit ses études de graphisme à Met de Penninghen. Indépendante de nature, elle fait longtemps coïncider le métier de graphiste et celui d’accompagnatrice de voyage.
Elle 2009, elle part pour Montréal où elle oriente pleinement sa vie vers la peinture. Elle partage un atelier “L’œuf 425” avec une Cluca, peintre française et Stanley Février, artiste plasticien haïtien. Elle développe ses deux sensibilités : l’une abstraite dans un vertige de couleurs et de recherche de matières, l’autre plus centrée sur la nature si sauvage au Québec. En 2015, elle rentre en France, à Valence. Après quelques belles expositions, elle continue son voyage et s’installe en 2020 sur les bords de Loire près d’Angers. Hypnotisée par la Loire majestueuse et ses affluents, elle nous fait partager cette forme d’éternité, l’envers de l’eau et son monde d’arbres et de nuages qui s’y glissent.
Démarche Artistique
Adepte du moment présent, Marie-Pierre Autonne a deux sources d’inspiration : l’une révèle la beauté furtive de la nature qui l’entoure, l’autre plus abstraite, explore les profondeurs de son énergie et de ses états d’âmes.
Avec une énergie contemplative voir méditative, elle propose un voyage dans les reflets de l’eau, le monde caché et éphémère des nuages ou des arbres qui s’y baignent. Peint sur bois de bouleau, sa technique mêle des sous-couches acryliques, puis un patient travail à l’huile. Le trait et le geste parfois évoque le travail des émaux où les frontières colorées font vibrer les à-plats de couleur. Sa palette chromatique est large, les couleurs intenses qui réenchantent le réel : le ciel est jaune, les arbres bleus, l’herbe rouge.
Dans son expression plus abstraite, son inspiration est une énergie jaillissante, magmatique. Le pigment est franc et puissant. La couleur vibre, les matières fusionnent. Papiers, pigments, feuilles, crayons, pastels, acryliques, encres se superposent, se mêlent, s’imprègnent dans une joyeuse symphonie.
Pour elle, la peinture est aussi, subtilement, musique. Elle lui est nécessaire pour travailler et elle aime croire qu'il en reste quelques échos dans ce qu’elle peint.