Ivan Sollogoub est né en 1974 à Paris d'une famille d'émigrés russes. Il a appris les bases du métier auprès de Sergueï Toutounov, peintre formé à la tradition naturaliste russe à l'Institut Sourikov de Moscou. Après quelques années passées dans son atelier, il s'est installé dans son propre atelier à Paris, d'abord dans le 18e arrondissement, puis, et jusqu'à présent, dans le 10e.
Lors d'un long voyage au Maroc, il a été marqué par l'étonnante vivacité des contrastes, de lumière comme de couleur, et a peu à peu essayé de retransmettre ce sentiment. Ivan Sollogoub aime peindre la ville, sa nuit surtout. Il y retrouve, dans ses vitrines éclairées et ses éclairages variés, ces contrastes forts qui vont du noir absolu à la blancheur la plus éclatante. Contrastes qu'il retrouve aussi lors de ses réguliers voyages à la campagne, dans le Morvan ou en agenais, dans les forêts et les bois.
Ivan Sollogoub représente rarement l'homme dans ses sujets, mais son absence n'est qu'un leurre, il y a sa marque toujours quelque part. Il aime aussi jouer sur les flous, rendant le monde un peu plus abstrait, poussant à recréer l'image par soi-même. Il regarde beaucoup la peinture des autres, s'en nourrit et elle infuse son travail.
Ses goûts sont divers, il aime autant Rembrandt (pour ses contrastes) que Bonnard (pour son utilisation de la couleur et ses fenêtres), Nicolas De Staël (ses compositions, son audace...) que Hopper (le silence de ses tableaux), les noirs de Soulages, les corps de Bacon ou Freud, l'éclat de Van Gogh, la finesse de Monet ou les coloris de Kandinsky...