Cette peinture, par sa composition colorée, est séparée en deux parties horizontales, égales. La partie inférieure semble envahie par des coups de pinceaux énergiques de couleur parme. Au dessus, une maison aérienne -représentée par des traits noirs évoquant ses arêtes, ses contours, son souvenir peut-être, à moins que ce ne soit son fantôme- semble planer et même osciller au gré du vent. Elle est toutefois ralentie dans son mouvement par de multiples racines à priori légères mais dont les extrémités formées de pois noirs semblent vouloir la tirer vers le bas.
Avec la série des Maisons déracinées, dont ce tableau fait partie, l'artiste dévoile des demeures silencieuses laissées en suspens et affublées d’un florilège de racines variées; la beauté mystérieuse de ces habitacles sont des invitations à voyager vers d’autres utopies. Un vent d’insouciance souffle autour de ces maisons envoûtantes, telle une romance, promesse de bonheur pour toute une vie.