Encre, huile, glacis, gravure, monotype, marouflage sur toile de lin.
Emprunter des documents iconographiques - ici un détail de l’œuvre de Georges de la Tour La Diseuse de bonne aventure - à l’Histoire de l’art est courant dans mon travail. Dans la première moitié du XV11e siècle la tradition des peintures de tavernes nommées « bambochades » se transforme chez Georges de la Tour en parabole et raconte le malheur d’un jeune homme naïf qui se fait duper. Le tableau dont le format initial était un rectangle harmonique a été pour une raison inconnue coupé sur le côté, là où la bohémienne dérobe au jeune homme sa bourse. Travailler selon un format rectangulaire atypique et tout en hauteur prend donc ici pour moi un sens particulier s’agissant de la composition de mon tableau. J’aime entrer en conversation avec les œuvres majeures de la peinture et écrire à leur sujet ou au sujet du peintre en mêlant ma propre histoire de peintre. Je suis profondément attachée à ces références.