"La maison du diable" fait partie de la série des « Maisons déracinées ». Dans cette série, l'artiste dévoile des demeures silencieuses laissées en suspens et affublées d’un florilège de racines variées; la beauté mystérieuse de ces habitacles sont des invitations à voyager vers d’autres utopies. Un vent d’insouciance souffle autour de ces maisons envoûtantes, telle une romance, promesse de bonheur pour toute une vie. En transcendant ces écrins à malice et autres boîtes de Pandore, Sophie Lormeau cherche à redonner des ailes à notre émerveillement. Sophie Lormeau fabrique des rêves. L’artiste peint sur un papier magazine et jubile en déchirant les bords. Elle jubile, car ce geste fait partie de ces interdits de l'enfance: ne pas déchirer, ne par tâcher, ne pas gribouiller. De ce support lisse, soigneusement choisi, elle efface, étire les simulacres d'une société de consommation qui ne tient pas ses promesses pour pour y créer un nouveau rêve, un rêve artistique.