Ici, sont représentées des fleurs fanées à l'automne du jardin Monet.
Il s'agit de collage de papiers en fibres végétales et peinture à l'huile en glacis.
Il y a tout d'abord le regard qui embrasse tout le jardin
avec ses lointains, sa perspective.
Puis, il y a le regard qui se pose et se concentre sur un parterre en gros plan,
le regard qui erre sur ce fouillis organisé et structuré,
sur ces massifs denses, composés de fleurs, feuilles, tiges, herbes mêlés,
confondus dans une sorte de broussaille échevelée,
sur cette nature corrigée, policée et pourtant puissante, débordante d'une énergie presque incontrôlable, et sans cesse renouvelée.
Le format carré de la toile contraint à un regard similaire sur des parterres différents,
efface le panorama
et agit de la même façon que la main de l'homme sur la nature,
il restructure et contient les débordements de ce végétal toujours plus audacieux dans sa course folle pour la survie.