Célia Debras s’inspire des techniques traditionnelles des laques japonaise et française pour réaliser ses œuvres. Elle repense les modes d’élaboration de ce métier d’art millénaire pour créer de nouvelles esthétiques. Elle laisse la matière s’exprimer, réaliser ses propres motifs, ses paysages aléatoires. Ces nouveaux processus de création font naître des œuvres murales et sculpturales uniques, authentiques et originales.
Profondeur, brillance, matité, noirs, couleurs, dorure, poudres d’argent, la laque permet à l’artiste de créer sans limite. Célia Debras utilise la laque naturelle japonaise Urushi, ainsi que des laques françaises à base d'eau enregistrées au registre REACH, bonnes pour l'environnement et la santé humaine. L’Urushi est la laque japonaise, c’est une technique qui existe depuis plusieurs milliers d’années. Il s’agit de la sève d’un arbre. Le processus de récolte de la sève et son application en couches successives est très long. Plusieurs dizaines de couches, des séchages de plusieurs jours entre les couches et des ponçages sont nécessaires.
Largement utilisée dans l’architecture asiatique, l’habitat, les palais, le mobilier, la laque s’exporte en Europe dès le 16e siècle. L’arbre à laque ne poussant pas en Europe, et les laques asiatiques étant de plus en plus rares, les monarques engagèrent des scientifiques afin de développer leurs propres laques. De grandes personnalités ont collectionné ou travaillé la laque, comme Marie-Antoinette, Gabrielle Chanel, Jeanne Lanvin, Eileen Gray, Jean Dunand, Gaston Suisse, ...