Fin 1979, alors assistant réalisateur pour le cinéma, Michel Monteaux quitte la France et débute une carrière de photographe professionnel à Los Angeles. Huit ans plus tard, il part s’installer au Nouveau-Mexique, dans le Haut Désert à Santa Fe. S’il continue la nature morte en studio, il élargit son travail au portrait et au reportage.Durant ces six années qu’il vit proche des Indiens, épousant leur culture, il s’implique dans une lutte contre leur situation précaire et mène – à côté de simples citoyens mais aussi de personnalités telles que Robert Redford – un combat contre le gigantesque projet d’enfouissement de déchets nucléaires dans le sud du Nouveau Mexique. Au milieu des années 90, il revient en France et travaille pour la presse (Libération, Marie-Claire, Elle, La Vie, Le Monde, Géo…) mais aussi pour de grands groupes industriels (Alstom, ArcelorMittal, Total, Hachette…) C’est « sur le tas » qu’il découvre le dessin. En 2017, ce ne sont pas seulement des photographies mais aussi des dessins et encres qu’il exposera Galerie Frédéric Moisan à Paris.
Michel Monteaux cherche inlassablement à partager ce qu’il ressent des bouleversements du monde géopolitique, d’une société lancée aujourd’hui dans une course éperdue alors que notre environnement nous dit de ralentir et réfléchir au monde que nous devons transformer… C’est une évidence qui sautera aux yeux de quiconque s’intéressant à son travail. Celui-ci n’est pas guidé seulement par une recherche esthétique. Il est imprégné de ce que le photographe et dessinateur est, de ce qu’il ressent, de sa relation aux autres, à l’environnement, à la société, au monde qui l’entoure… "
Pierre Evrard
"Reconnu pour son activité de photographe – portraits, reportages, faits de société -, Michel Monteaux interroge désormais, aussi par une pratique du dessin, les liens unissant mystérieusement les êtres à leur environnement, proche ou lointain, et les ordres symboliques les rapprochant. Cherchant de façon intuitive, et très raisonnée, à révéler la saveur de l’unus mundus, du monde Un, l’artiste lève un espoir considérable : et si jusqu’à présent nous n’avions presque rien compris de notre inscription dans le monde, de ce qui fait apparaître et mouvoir les dix mille êtres ? Visible et invisible ne cessent pourtant de communiquer en un langage que les plus sensibles parviennent parfois à percevoir."
Fabien Ribery