Le travail de Carole Charbonnier est une mise en abîme de la nature « morte » par la nature morte, dernier ou premier hommage à toutes ces vies aussi vulnérables et précieuses que les nôtres.
Remettre en avant le vivant, celui qui n’existe qu’à travers son extinction. La biodiversité s’effondre, prendre conscience que dans la disparition d’un passereau, d’un insecte c’est une partie de nous-même qui disparaît. Ces petites vies que l’on ne regarde pas, ces petites tragédies pastorales sans importance face à notre humanité.
Aucune mort ne doit sembler indigne d’un regard. La disparition de ces vies qui nous lient avec le système Terre (la terre, l’eau, l’air, les plantes) affecte notre imagination, dans une société hors-sol annihilée par la consommation.
Tous les oiseaux ont été trouvés au sol, en l’état. Certains insectes ont été achetés chez les naturalistes uniquement régie par la Convention de Washington sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction.
Carole Charbonnier fait partie des 10 femmes artistes coup de coeur de KAZoART