Peintre, photographe, poète, une trinité autodidacte. Né à Lorient (France) en 1959.
Formé fraiseur tourneur, il boite de la poésie en jouant les Vulcain dans la métallurgie. Il fore. En 81, c’est la béquille artistique : il découvre le centre d’arts d’Aubervilliers (Paris) où il rencontre et travaille avec des plasticiens photographes reconnus comme Pierre Terrasson, Mélik Ouzani et plus tard Alfredo Garzon. Il devient ce qu’il est : photographe professionnel.
Il expose en 1986 au Centre Pompidou, au Grand palais (Paris). Ses photos. Il signe chez Rapho-Gamma à Paris. Il butine l’école hongroise, la japonaise question photographie (Kertesz, Brassai, Munkacsi, Yamamoto, Ueda) ; le dépouillement poético-graphique, en Noir et Blanc. Noir sur blanc. Côté pinceau, avec les peintres américains entre autres en héritage Pollock, De Kooning, Rauschenberg, Twombly, Basquiat. Là, c’est le monde en beau, en couleurs, les moins autorisées, pour de la fulgurance qui déborde d’inachevé, qui gratte des vibrations en pâte, amorce des signes avec ou sans sens. Interdit. Faut que ça gicle, ça coule, ça dégouline, ça décloisonne quoi !
Griffure pariétale. Pigments pimentés. La trace cache-cachée du chainon manquant. Il forge une cosmogonie de scories. Alphabet chalumeau. Il tournevis l’inventaire ultime de grands éclaireurs. Les Lucifer : Kimura, Penck, Leroy, Soutter, ou Barcelo, Richter, Baselitz, Tapies. textes Christophe Jouan