Artiste, photographe plasticienne. Vit et travaille à Paris. Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs et Sorbonne Paris 1. Son travail s’intéresse à montrer les espaces invisibles qui nous entourent, espaces de la conscience, véhiculés par nos pensées, nos rêves, et leur influence sur le réel. C’est le cinéma qui l’a amené à la photographie.
Ses premières séries en empruntaient l’écriture émotionnelle : intimité, moment de contemplation sur la banalité du quotidien pour le rendre plus poétique. En passant de l’intime à des thèmes plus universels et évoluant vers un processus plus plastique qu’auparavant, Sandra conserve grâce à la photographie, toute la dimension émotionnelle qu’elle a développé au début de sa carrière.
Qu’est ce que la vérité, la perception du temps, comment montrer des espaces invisibles ? Le sens donné à son travail s’inscrit dans une quête artistique et philosophique. Il raconte l’homme dans sa relation aux éléments et à la nature.
Depuis 7 ans, son travail a été montré dans diverses expositions collectives (Palais de Tokyo, la Biennale de Lyon off, la Fiac off, galerie Derouillon, Objectif femmes 2018, le Beffroy de Montrouge (exposition Miniartextil 2019), en France et en Italie. Ses œuvres sont présentes dans la collection de la Fondation Emerige et dans des collections privées. Sandra a récemment participé au Salon Turbulences édition 2 (2020), dirigé par Isabelle de Maison Rouge et les Editions Tribew.
Extrait du texte écrit par Isabelle de Maison Rouge, commissaire d'exposition et critique d'art, sur le travail de Sandra Matamoros : “ […] Son travail photographique fait dialoguer des lieux, paysages aux vastes étendues avec des espaces intérieurs vecteurs d’intimité, mais également des couleurs, des lumières et des concordances visuelles de sensations. […]. Dans l’ensemble des travaux de Sandra Matamoros, le spectateur suppose l’existence - au-delà des bords du cadre de la photographie - d’un espace invisible contigu au champ et appartenant aussi à une sorte de fiction. Cet espace forme le hors champ que Sandra Matamoros nous laisse percevoir. Elle utilise une fonction diégétique avec des images dans lesquelles nous sont racontées des bribes d’histoires, mais aussi l’univers fictif que créée cette narration et dans lequel elle se déroule. Le regardeur, selon le précepte de Marcel Duchamp construit mentalement à partir des éléments donnés par l’image, un pseudo monde dont l’existence est supposée par le récit visuel et achève l’œuvre. Le hors champs que propose l’artiste exprime l’espace exclut du champ par le cadrage et le prolonge imaginairement. […] “