La porosité et le tiraillement entre l’intérieur et l’extérieur d’un être ou d’une existence ont toujours été au centre du travail de Villechab, quel qu’en soit le support, la sculpture comme le volume, en même temps que la vidéo ou la mise en scène.
L’Art pour mieux comprendre l’Autre
Diplômée de l’École Nationale des Arts Décoratifs de Paris en 2014, section scénographie, Villechab s’intéresse et expérimente l’espace, le temps et les volumes à travers différents médiums, mais son histoire avec la sculpture remonte à l’enfance et n’a jamais réellement disparu.
Les sculptures de Villechab lui ressemblent ; elles représentent des êtres ouverts, écorchés ou en demande. Son premier film, Vitre, raconte l’histoire d’un être captif, qui cherche à s’approprier aussi bien les choses que les gens qui l’entourent.
Une vocation à la fois sociale et artistique
L'univers de Villechab s’est peu à peu construit autour de ce tiraillement et autres formes de dualités, nourri depuis de longues années par les travaux de Giacometti, puis de Germaine Richier mais aussi par ceux de Niki de Saint Phalle et Modigliani.
Depuis 2015, Villechab s’est engagée dans une voie sociale parallèlement à sa pratique de sculpteur. Elle intervient en tant qu’art-thérapeute ou intervenante artistique auprès de personnes présentant des troubles dégénératifs apparentés à la maladie d’Alzheimer notamment, ainsi qu’avec des personnes atteintes de troubles du spectre autistique, ou placés par la protection judiciaire de la jeunesse (centres, foyers sociaux éducatifs). Ce parcours à fort caractère social est intrinsèquement lié aux thématiques abordées dans sa démarche de sculpteur.